MAM, Tunisie, tout est question de timing.
Michèle Alliot-Marie dit à l’assemblée nationale le mardi 11 janvier avoir proposé à Ben Ali l’expertise policière de la France dans le matage des émeutes (et la manipulation ou la fourniture de provocateurs ?).
Sur Rue 89 :
"L'indécence au pouvoir : MAM offre l'aide sécuritaire à la Tunisie"
Dans le Monde :
"Tunisie : les propos "effrayants" d'Alliot-Marie suscitent la polémique"
Dans Liberté Algérie (article en bas de page) :
"Paris propose des cours de répression"
Benoît Hamon :
« Il y a une tradition de la police française en terme de maintien de l’ordre public, et c’est vrai que c’est plutôt une compétence de notre police qui (…).
une déclaration assez incompréhensible de la part de Madame Alliot-Marie. »
Ce n’est que le samedi 15 janvier que le PS par la voix d’un de ses dirigeants (Pouria Amirshahi) dénonce cette proposition "indigne" et demande en conséquence la démission de la ministre des Affaires Etrangères.
C’est un copié-collé du vénéré.
Mais pourquoi donc 4 jours pour réagir si la faute était aussi grave ????
Simplement le 14 janvier, Ben Ali cherchait un refuge, il avait perdu le contrôle de son armée, et en conséquence le soutien des politiques français, de gauche comme de droite.
« une réaction parfaitement claire » (dixit Alain Juppé) de Niquolas Sarkozy : pas d’asile politique pour son ex-ami Ben Ali et blocage de ses avoirs financiers.
Serait-ce donc la fin de l’hospitalité française pour les Bokassa 1er et Baby Duvalier, la fin de l’étouffement des affaires de fric des gabonais Omar Bongo, congolais Denis Sassou Nguesso, équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, angolais Eduardo Dos Santos, burkinabè Blaise Compaoré ?
Mais qui donc est le dindon ?
Articles précédents sur le même sujet :
"Liberté Algérie"
"Tunisie : le malentendu"